Les quatre musiciens chevauchent leurs vièles à la manière de gauchos argentins et chantent avec des voix de vieux chamanes qui convoqueraient les esprits sauvages des steppes mongoles. Compositeur de talent et multi-instrumentiste iconoclaste, Mathias Duplessy apprête leurs cavalcades musicales à la sauce tartare. Il avait déjà enchanté le Salon jaune en improvisant dans le noir aux côtés de l’écrivain-voyageur aveugle Jean-Pierre Brouillaud. Il revient avec Les violons du monde, sa formation créée en 2009, pour nous entraîner sur les routes de la soie dans une envolée aussi mystique que ludique. Au fil de ses voyages au long cours, le guitariste a réuni trois grands maîtres de la vièle. Adepte du chant diphonique khöömei, Mathias Duplessy est accompagné de ses complices Guo Gan au erhu chinois, Aliocha au nickelharpa suédois et Mandaakhai Daansuren au morin khuur mongol. Les quatre virtuoses tressent joyeusement des ponts de cordes entre écriture occidentale et oralité orientale.
Ecrivain et scénariste, Didier Decoin a également été journaliste pour France-Soir, le Figaro, les Nouvelles Littéraires, à Europe 1 et a participé à la création de VSD. A l’âge de 20 ans, il publie son premier livre qui sera suivi de nombreux essais et d’une trentaine de romans dont Abraham de Brooklyn (Seuil, 1971, Prix des Libraires), John l’enfer (Seuil, 1977, Prix Goncourt), La femme de chambre du Titanic (Seuil, 1997) ou plus récemment Je vois des jardins partout (JC Lattès, 2012), La pendue de Londres (Grasset, 2013) et Dictionnaire amoureux des faits divers (Plon, 2014). Il a aussi travaillé pour des réalisateurs tels que Marcel Carné, Henri Verneuil et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour Hors la vie, le Prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1991. Auteur de très nombreux scripts originaux et d’adaptations pour la télévision, il reçoit en 1999 le Sept d’Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo. En 1995, il est élu à l’Académie Goncourt et il en devient le président en janvier 2020, succédant à Bernard Pivot. En 2007, il est élu à l’Académie de marine dans la section « Histoire, lettres et arts ». En 2012, il est élu à l’unanimité président du Festival international de programmes audiovisuels de Biarritz (FIPA). Son nouveau roman Le nageur de Bizerte (Stock, à paraître en 2023) plonge dans les eaux du port tunisien de Bizerte sous protectorat français dans lequel, en 1921, un croiseur de la flotte impériale russe vient mouiller l’ancre. A son bord, toute une population d’exilés, de « blancs » aristocrates appauvris et bousculés par le vent de l’histoire.
Alors que tant d’occidentaux sont fascinés par le Japon et sa culture, un écrivain et universitaire japonais s’est pris de passion pour la langue française. Né au Japon, Akira Mizubayashi grandit et étudie dans son pays natal, mais décide un jour d’entrer dans la langue de Rousseau : en 1973, il part pour Montpellier et suit une formation pédagogique pour devenir professeur de français. Revenu à Tokyo, il passe une maîtrise de lettres modernes, puis retourne en France comme élève de l’École Normale Supérieure (Ulm). De 1983 à 2017, il enseignera le français à Tokyo. Il écrit son premier livre en français à 59 ans, Une langue venue d’ailleurs (2011) qui reçoit de nombreux prix, dont celui du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l’Académie française. Suivront six autres livres écrits directement dans cette langue, dont Mélodie : chronique d’une passion, Âme brisée (Prix des libraires 2020), et le dernier en 2022, Reine de cœur, tous publiés par Gallimard. Akira Mizubayashi a également publié six essais littéraires en japonais.
Journaliste, reporter de guerre (Syrie, Irak, Ukraine) et présentateur vedette du 20h au Portugal depuis plus de vingt-cinq ans, J.R. dos Santos s’est imposé comme l’un des plus grands auteurs de thrillers scientifiques en Europe et aux États-Unis. La saga de son héros Tomás Noronha, traduite en dix-huit langues, s’est fait connaître en France avec La formule de Dieu, vendue à près de 500’000 exemplaires (2 millions dans le monde). Ses romans historiques rencontrent le même succès. L’ultime secret du Christ (2013), La clé de Salomon (2014), Vaticanum (2017), Signe de vie (2018), Immortel (2020), Le magicien d’Auschwitz et Le manuscrit de Birkenau (2021) ainsi qu’Âmes animales (2022) sont publiés en français aux Editions Hervé Chopin. Thrillers érudits, ils traitent de science, de religion ou d’histoire avec toujours un minutieux travail de recherche. Car le sujet central de tous les romans de J.R. dos Santos reste le même : la vérité. Son nouvel opus La femme du dragon rouge (à paraître en 2023) met en lumière la stratégie ambitieuse et dangereuse de la nouvelle route de la soie ainsi que les mécanismes de surveillance et de répression en vigueur en Chine. Un thriller haletant d’une vibrante actualité.
Depuis cinquante ans, Tobie Nathan pratique l’ethnopsychiatrie : il accueille et prend soin du patient en tenant compte de son histoire, de sa culture, de sa langue et de ses croyances. Professeur d’université reconnu, spécialiste des rêves, Tobie Nathan est l’auteur, entre autres, de Secrets de thérapeute (L’Iconoclaste, 2021). A l’occasion de la sortie de son abécédaire en audiolivre (Ed. Folio / Écoutez Lire et Grimm & Co, à paraître en 2023), il nous invite à explorer des concepts provenant de mondes éloignés dans l’espace ou dans le temps, susceptibles d’éclairer notre quotidien. Ce sont des mots qui ont voyagé́ d’une langue à l’autre, jusqu’à s’installer dans la nôtre, tels que djinn ou vaudou. Dans un monde cloisonné qui se méfie de la différence, Tobie Nathan affirme son credo : « La multitude des langues et des cultures est la véritable richesse du monde ».
Diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA, Jérôme Bonnafont a servi à New Delhi, au Koweït et à New York. Conseiller puis porte-parole de la présidence de Jacques Chirac, il a été nommé ambassadeur en Inde et en Espagne, puis directeur pour l’Afrique du Nord et le Proche-Orient au ministère français des Affaires étrangères entre 2015 et 2019, avant de devenir conseiller auprès du Premier ministre Edouard Philippe en 2020. Il est le représentant permanent de la France auprès de l’ONU à Genève depuis septembre 2021. « Traiter l’étranger, c’est-à-dire l’autre, qu’il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l’intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate. » Jérôme Bonnafont remplit les missions qui lui sont confiées depuis trente-six ans avec discrétion et efficacité. De Talleyrand à Kissinger et Lavrov, son riche ouvrage Diplomate pour quoi faire ? (Odile Jacob, 2022) passe en revue les évolutions de la diplomatie pour mieux en saisir les enjeux. C’est aussi une visite guidée du Quai d’Orsay et de l’ONU.
Le saviez-vous ? Parmi nos membres figurent de nombreuses plumes. Pour découvrir la belle vitalité de leurs talents, nous vous proposons la troisième édition du « Salon des membres auteurs ». Nos membres auteurs d’une œuvre destinée au grand public et publiée au cours des mois précédents, au nombre de vingt-quatre lors de la seconde édition de 2019, seront invités à présenter leur ouvrage, rencontrer leurs lecteurs, signer leur livre et discuter avec les autres auteurs membres de la Société de Lecture !
Vous souhaitez présenter votre ouvrage : inscription et renseignements auprès de notre secrétariat avant fin avril : secretariat@societe-de-lecture.ch
Cette rencontre réunira le romancier Nathan Devers, auteur du surprenant roman d’anticipation Les liens artificiels (Albin Michel, 2022), avec le psychanalyste et pédopsychiatre genevois François Ansermet, co-auteur de La dévoration numérique avec François Forestier (Odile Jacob, 2021). Ensemble, ils nous aideront à mieux comprendre le nouveau monde numérique qui se profile à l’horizon avec les « métavers ». Ces plateformes d’immersion tridimensionnelle fusionnant les réseaux sociaux, les jeux vidéo et les applications, sont appelées à devenir l’économie du futur. Revêtus de combinaisons sensorielles et de casques à réalité augmentée, les usagers seront immergés dans des univers virtuels qui leur proposeront des vies parallèles. Quelles pourraient être les conséquences des métavers sur la psyché de leurs utilisateurs ? Même si leur développement est encore balbutiant, ils pourraient séduire puis conquérir notre imaginaire et celui de nos enfants.
Titulaire d’une maîtrise de droit et de sciences politiques de l’Université Paris Nanterre ainsi que d’un DESS de sciences politiques, Étienne de Montety est directeur adjoint de la rédaction du Figaro et directeur du Figaro littéraire depuis 2006. Il dirige les pages « Débats Opinions » du quotidien entre 2008 et 2012. Il assure une savoureuse chronique quotidienne sur la langue française intitulée « Un dernier mot ». Depuis 2008, il préside à Versailles le salon Histoire de lire qui réunit historiens et romanciers. Il est membre du conseil d’administration de l’association Lire pour en sortir qui promeut la lecture en milieu carcéral. Depuis 2019, Étienne de Montety préside aussi le jury du Prix des Deux Magots. Il est également membre du Prix Giono et du Prix Jacques Audiberti de la ville d’Antibes. Il est l’auteur de plusieurs romans dont La route du salut (Gallimard, 2009, Prix des Deux Magots), L’amant noir (Gallimard, 2013, Prix Jean-Freustié) et La grande épreuve (Stock, Grand Prix de l’Académie française en 2020). Son nouveau roman La douceur (Stock, à paraitre en 2023) révèle le passé douloureux de May, une ancienne résistante déportée à 18 ans à Ravensbrück. May consent à raconter la souffrance, les amitiés, les petites joies et les grandes difficultés. Et l’après, le corps qui a perdu la mémoire de la tendresse. Et puis, il y a le souvenir de cette rose cueillie dans le camp de concentration, à l’origine de sa renaissance.
Romancière et critique littéraire, Anne Goscinny a principalement écrit pour Le Magazine littéraire. Elle est également l’auteur de sept romans publiés chez Grasset et d’un récit, Le bruit des clefs (Nil, 2012) qui sera adapté sous forme de lecture musicale au Théâtre du Girasole à Avignon ainsi qu’au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris.
Parallèlement à son travail d’écriture, elle veille sur l’œuvre de son père, René Goscinny, auteur notamment d’Astérix, Lucky Luke, Le Petit Nicolas, dont elle est l’ayant-droit.
Co-scénariste et adaptatrice du film d’animation Le Petit Nicolas, elle vient aussi d’achever le septième album de la série Le monde de Lucrèce (Gallimard Jeunesse, 2022) avec l’illustratrice Catel. Entre Marcel Aymé et Henry James, Anne Goscinny, dont les mots tour à tour crépitent, font rire, hésiter, ou pleurer, vient de publier Romance (Grasset 2022), son roman le plus accompli, mais aussi le plus intime et le plus littéraire.
Qu’est-ce qui pousse soudain deux personnalités à prendre leur sac à dos avec le désir impérieux de partir sur les chemins de traverse ? Faut-il tracer sa propre route ou suivre un parcours déjà existant ? Quels enseignements en tirer pour son existence ? L’économiste Marie-Hélène Miauton a marché de Suisse jusqu’à Jérusalem et l’ingénieur forestier Ernst Zürcher a traversé la France par le massif de la Chartreuse et celui de la Sainte-Beaume pour rejoindre la Méditerranée. Ils partageront impressions et anecdotes.
Née au Maroc, Marie-Hélène Miauton a passé son adolescence en Amérique du Sud. Après des études de Lettres et un Master à HEC Lausanne, elle fonde l’institut de sondage MIS Trend en 1978. Cette entrepreneuse charismatique a rédigé près de 1’000 chroniques dans Le Temps depuis 1999. Elle a publié, entre autres, Chemins obliques, sur la Via Francigena à pied (L’Aire, 2021).
Docteur en sciences naturelles, professeur émérite, chercheur en sciences du bois à la Haute École spécialisée de Berne et chargé de cours à l’EPFL, Ernst Zürcher est spécialiste des liens entre les arbres et leur environnement. Il a publié Les arbres entre visible et invisible (Actes Sud, 2021) et Le pouls de la Terre (La Salamandre, à paraître en avril 2023).
En partenariat avec le Cercle littéraire de Lausanne
En compagnie des professeurs Claire Jaquier et Daniel Maggetti, co-directeurs des œuvres complètes de Gustave Roud en quatre volumes (Ed. Zoé, 2022). Participation aux frais CHF : 40.- depuis Genève ; 30.- depuis Lausanne. Nombre de places limité.
Grand marcheur, déchiffreur infatigable du Jorat, Gustave Roud a suscité de son vivant l’admiration de ses lecteurs et de ses pairs, qui tous ont souligné le caractère envoûtant de sa prose lyrique. Une promenade de sept kilomètres sur le sentier-hommage Gustave Roud à Carrouge (VD) vous fera plonger au cœur de son inspiration avec des lectures de poèmes et la visite de sa maison familiale en compagnie de son propriétaire. Le poète y vécut sa vie durant dès l’âge de 11 ans. Elle est pleine d’ambiance et de souvenirs du temps jadis. Des chaussures de marche sont recommandées pour un parcours vallonné de deux heures.
Départ en bus de la place Neuve à 13h30 (GTG). Arrêt à Lausanne à 14h20-14h25 (sortie Metro M2/Croisette). Retour à Lausanne-Croisette à 19h. Arrivée place Neuve (Genève) à 20h.
Diplômée en droit de l’Université de Paris, Marie-France Pochna a été avocate internationale à Paris et à New York avant de suivre son mari dont la carrière les conduit à voyager avec leur famille à travers l’Europe et le Moyen-Orient. Elle décide alors de devenir journaliste et consacre plusieurs biographies à des personnages flamboyants qui feront d’elle une experte reconnue dans le monde de la mode et le marché du luxe. Elle est l’autrice de Bonjour M. Boussac (Robert Laffont, 1980, Prix Louis Marin de l’Académie Française), Agnelli l’irrésistible (JC Lattès, 1989), Nina Ricci (Regard, 1992) et Paul Ricard, l’homme qui se ressemble (P.A.U., 1997). La publication aux États-Unis de son livre sur Christian Dior, the man who made the world New Look (Arcade Publishing, 1996) lui confère un succès international. En 2021, Flammarion publie une nouvelle version enrichie et augmentée de Christian Dior, un destin. Par ses accès privilégiés à des archives privées et publiques ainsi qu’à des témoignages inédits, l’autrice offre une biographie de référence – peut-être LA biographie – du grand couturier qui révolutionna la mode, habillant les femmes à coups d’audace et d’inspiration. Christian Dior fut l’un des rares créateurs à avoir bâti un empire qui soixante ans après sa disparition reste une griffe de légende.
Au col routier du Süsten, dans les Alpes suisses, un soir d’août 1960, Jean-Noël Jeanneney, jeune étudiant, échappe à la mort : la voiture qui le précédait est écrasée par un rocher. Avec cette scène inaugurale de ses mémoires, l’auteur s’interroge sur la part du hasard dans le destin des sociétés et des hommes. Normalien, diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Noël Jeanneney est professeur émérite des Universités. Il a présidé Radio France et RFI de 1982 à 1986 et la Mission du Bicentenaire de la Révolution française. Il a appartenu à deux gouvernements de François Mitterrand entre 1991 et 1993 et il a présidé la BnF de 2002 à 2007. Il préside le Conseil scientifique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, le jury du Prix du livre d’Histoire du Sénat et le Musée Clemenceau. Il a présidé les Rencontres de la photographie d’Arles de 2010 à 2015. Il est l’auteur de nombreux ouvrages historiques, documentaires et pièces de théâtre. Depuis 1999, il produit chaque samedi matin l’émission Concordance des temps sur France Culture. Après Le rocher de Süsten : Mémoires, 1942-1982 sorti en 2020, il publie le second tome de ses mémoires toujours aux éditions du Seuil.
Agrégé de français, maître de conférences en littérature et anthropologie culturelle à l’Université de Lorraine, Philippe Claudel est réalisateur, scénariste, écrivain et dramaturge. Membre de l’Académie Goncourt depuis 2012, il en est le Secrétaire général. Il a écrit son premier livre Meuse l’oubli (Gallimard, 1999) à l’âge de 37 ans. Quatre ans plus tard, il rencontre le grand public avec Les âmes grises (Stock, 2003, Prix Renaudot) qui sera adapté au cinéma. Toujours chez Stock, il publie, entre autres, La petite fille de Monsieur Linh (2005), Le rapport de Brodeck (2007, Prix Goncourt des lycéens), L’arbre du pays Toraja (2016) et L’archipel du chien (2018). Si ses principaux romans sont traduits dans une quarantaine de langues, il n’oublie ni le théâtre pour lequel il a écrit Parle-moi d’amour, Le paquet et Compromis, ni le cinéma en réalisant Il y a longtemps que je t’aime (César du meilleur premier film, 2009), Tous les soleils, Avant l’hiver et Une enfance (Prix du meilleur film au Festival international de Chicago, 2015). Son nouveau roman Crépuscule (Stock, à paraître en 2023) nous mène au seuil d’un empire qui s’effondre, là où sommeille une province minérale et nue avec pour seul intérêt d’être placée à la frontière « d’un pays dont la bannière se frappait d’un croissant d’or ». Un jour, le curé est retrouvé mort, la tête fracassée par une pierre. Qui pouvait en vouloir à cet homme d’une terre où chrétiens et musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ?
William A. Ewing is an author, lecturer and curator of photography. Director of the Musée de l’Elysée in Lausanne from 1996 to 2010, his many publications on photography include The Body (1994) and Civilization (2018), published by Thames & Hudson.
Danaé Panchaud is a lecturer specializing in photography. She was the director and curator of the Photoforum Pasquart in Bienne, from 2018 to 2021. She is currently the director of the Centre de la photographie Genève.
Their stunning book Flora Photographica (Thames & Hudson, 2022) offers an overview of one of the most innovative areas of contemporary photography in presenting images of flowers by over 120 of the world’s leading practitioners such as Cindy Sherman, Thomas Ruff, Vik Muniz, Valerie Belin, Viviane Sassen and Martin Schoeller. There has never been a period in the history of photography where flowers have not been a central focus. Their book is both a celebration of organic beauty and a close look at the significance of flowers in human culture.
Fille d’exilés espagnols communistes réfugiés en France en 1939, Lydie Salvayre passe son enfance près de Toulouse. Après une licence de lettres, elle fait des études de médecine, puis son internat en psychiatrie. Elle devient pédopsychiatre et médecin directeur au Centre médico-psycho-pédagogique de Bagnolet pendant quinze ans. Elle est l’auteur de plus d’une vingtaine de livres traduits dans de nombreux pays dont La déclaration (Julliard, 1990, Prix Hermès du premier roman), La compagnie des spectres (Seuil, 1997, Prix Novembre), BW (Seuil, 2009, Prix François-Billetdoux) ou encore Pas pleurer (Seuil, 2014, Prix Goncourt). Dans Rêver debout (Seuil, 2021), tour à tour ironique, cinglante et tendre, elle fait l’inventaire de ce que Cervantès a fait subir à Don Quichotte. Son Irréfutable essai de successologie (à paraître en 2023 au Seuil) s’inscrit dans la tradition satirique des moralistes du XVIIe siècle à l’instar de La Bruyère ou La Rochefoucauld. Avec humour et une pointe de férocité, elle étudie le passage du succès à la célébrité en dressant plusieurs portraits de stars et notamment d’écrivains… La rencontre promet d’être savoureuse !
Fédora Steigerwald est une illustratrice jeunesse, auteur de BD et dessinatrice de personnages professionnelle. Passionnée depuis toujours par le dessin, elle s’est formée à la Haute école d’art appliquée Enaai et l’Ecole Emile-Cohl à Lyon. Elle a travaillé dans le monde de l’illustration jeunesse et collabore avec plusieurs studios d’animation sur la création des personnages en dessin traditionnel, à l’aquarelle, aux crayons de couleur et avec des technologies digitales sur tablette graphique. Elle a réalisé la couverture de deux tomes pour jeunes adultes Projet Hurricane du romancier Hervé Bertoli (2022). Elle travaille à la réalisation d’un portfolio destiné aux studios Disney et sur un projet d’illustration jeunesse plus personnel qui explore l’univers botanique d’un jardin secret dans lequel une petite fille au visage de poupée rencontre des animaux très singuliers.
Fédora partagera avec les enfants toutes ses astuces d’illustratrice. Elle les accompagnera dans les différentes étapes du dessin d’un personnage de manga, de bande dessinée ou d’un héros d’animation de leur choix. Elle les poussera aussi à travailler leur imagination pour créer leurs propres personnages.
« Écrire c’est impressionnant. Normal, quand on a appris tellement de règles, d’exceptions, de grammaire et de conjugaison… Mais dans l’atelier, il n’y a plus de juste ni de faux. Il n’y a plus qu’à faire jaillir des mots pour jouer, des mots pour sourire, des mots qui peuvent aussi crier en silence ou donner des frissons. Parfois, on ne sait même pas qu’au fond de soi, on portait ça. Au fil des propositions d’écriture, on expérimente, on s’écoute dans la bienveillance. Nos voix sont toutes différentes. Et pourtant, quand on s’aperçoit qu’en écrivant, on peut être à la fois une fille, un garçon, très jeune ou très vieille, et tellement plus encore, il arrive que le groupe, pendant deux heures, devienne un chœur. »
Elisa Shua Dusapin a remporté le National Book Award 2021 (catégorie littérature traduite), l’un des plus prestigieux prix littéraires internationaux, pour Hiver à Sokcho (Zoé, 2016).
Avec Jérémy Bruyère, contrebasse, Damien Darioli, percussions, Mathieu Steffanus, clarinette et David Greilsammer, présentation
En partenariat avec le Geneva Camerata
Prix spécial CHF : pour les membres 50.- et pour les non-membres 75.-
D’où vient la pop ? Quel est le lien entre musiques classiques et populaires ? Lady Gaga et Mozart seraient-ils plus proches que ce qu’on imagine ? Lors de cette présentation, les musiciens vous embarqueront dans un voyage allant de chefs-d’œuvre classiques à des tubes de la pop, en passant par le minimalisme, le contemporain, le jazz et l’électro !
Traduction simultanée en français *
Abir Mukherjee, born in 1974 in London, is a British novelist of Indian origin who writes historical crime fiction. Abir grew up in Scotland and currently lives in Surrey. He graduated from the London School of Economics and worked for twenty years in the world of finance.
In 2013, he began to write and published his first novel, A Rising Man, in 2016. This marked the first volume in a series of thrillers set in 1919 Calcutta featuring Captain Sam Wyndham, a former Scotland Yard inspector now part of the Imperial Police and Sergeant Surrender-Not (Surendranath) Banerjee.
These detective stories allow Abir Mukherjee to revisit the history of the Raj. Through them, he tries to put in perspective the outlook received during his British education and the Indian vision of colonisation transmitted by his Calcutta-born parents, a city that fascinates him and in which he regularly immerses himself.
Philippe Sands is a novelist, Professor of Law at University College London and a practicing barrister. Human rights lawyer, he has been involved in many important cases, including Pinochet, Congo, Yugoslavia, Rwanda, Iraq, Guantanamo and the Yazadis. The duty to remember and the question of responsibility run through all his books. He argues that ecocide should be brought before the International Criminal Court. His multi-award winning books include East West Street: On the Origins of Genocide and Crimes Against Humanity. (Retour à Lemberg / Albin Michel, 2021).
“We were like animals in that slave ship,” Liseby Elysé remembered of her 20-year-old self. She was four months pregnant. Her child was subsequently stillborn. Her story is the guiding thread of Sands’ last book The Last Colony (Weidenfeld/Albin Michel 2022). Elysé was called to the International Court of The Hague by Philippe Sands in 2018 to represent the people of the Chagos Islands, the Indian Ocean archipelago from which, in 1973, the entire population was forcibly removed by the British colonial administration in order to establish a US military base. “People were dying of sadness.” Elysé spoke to the 14 international judges of the court about that history for just under four minutes. But no one present would forget her testimony.
Prix CHF: 40.- membres, 60.- non-membres
Laurent Aubert, musicien et ethnomusicologue, a étudié avec de grands maîtres la musique indienne, afghane et arabe. Il a été conservateur au Musée d’ethnographie de Genève et est le fondateur des Ateliers d’ethnomusicologie. Il fera résonner les timbres majestueux du rubab et les envolées du dutar dans notre Salon jaune. Les percussions seront assurées par Santosh Kurbet, indien d’origine, né à Genève, qui étudie le tabla depuis une vingtaine d’années.
Historien médiéviste et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études où il dirige depuis 1983 la chair d’histoire de la symbolique occidentale, Michel Pastoureau a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages dont certains sont traduits dans plus de trente langues. Son savoir est encyclopédique. Il se passionne pour l’histoire culturelle des animaux avec Le cochon (Gallimard, 2009), L’ours (Seuil, 2015), Les secrets de la licorne (Réunion Des Musées Nationaux, 2018), Le loup (Seuil, 2018), Le taureau (Seuil, 2020) et Le corbeau (Seuil, 2021).
Toujours au Seuil, l’histoire des couleurs l’a rendu célèbre dans le monde entier : Bleu (2002), Noir (2008), Vert (2013), Rouge (2016) et Jaune (2019). Elle s’achève avec Blanc (2022) qui, contrairement à une idée reçue, est une couleur à part entière. Michel Pastoureau retrace sa longue histoire en Europe, de l’Antiquité la plus reculée jusqu’aux sociétés contemporaines. Il s’intéresse à tous ses aspects, du lexique aux symboles, en passant par la culture matérielle, les pratiques sociales, les savoirs scientifiques, les morales religieuses et la création artistique.
Patrick Chamoiseau a construit une œuvre couronnée de prix dont le Goncourt pour Texaco (Gallimard, 1992) et traduite dans le monde entier, dans laquelle alternent romans visionnaires, essais virulents et engagés, réflexions sur la littérature, textes autobiographiques, contes et romans policiers. Aux Editions du Seuil et en Points, il a publié La matière de l’absence (2016), Frères migrants (2017), Contes des sages créoles
(2018), J’ai aimé la nuit (2018), Le conteur, la nuit et le panier (2021) et Baudelaire Jazz avec le saxophoniste Raphaël Imbert en 2022. Son dernier roman remontait à quinze ans avec Un dimanche au cachot (Gallimard, 2007). Patrick Chamoiseau revient à la fiction avec Le vent du nord dans les fougères glacées (Seuil, 2022), un plaidoyer pour la poésie et la mémoire dans lequel il déploie sa veine narrative riche en personnages inoubliables. Il décrit la science perdue du dernier maître de la parole et plonge ainsi dans la précarité d’un temps révolu en développant une réflexion sur la puissance de la fable.
Traduction simultanée en français *
En collaboration avec le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH)
Dr. Vandana Shiva was born in Dehradun. Her father was a conservator of forests, and her mother was a farmer with a love for nature. In her words: “It is from the Himalayan forests and ecosystems that I learned most of what I know about ecology”.
She trained as a Physicist and did her Ph.D. on the subject “Hidden Variables and Non-locality in Quantum Theory” from the University of Western Ontario in Canada. She later shifted to inter-disciplinary research in science, technology and environmental policy, in Bangalore. She is the founder of Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy (1982) and of Navdanya (1991), a national movement to protect the diversity and integrity of living resources, especially native seed, the promotion of organic farming and fair trade. She started Bija Vidyapeeth (2004), an international college for sustainable living. Dr. Vandana Shiva is the recipient of many honorary Doctorates and various Prizes amongst which the Right Livelihood Award, commonly known as the “Alternative Nobel Prize”.
Her numerous writings include Staying Alive, The Violence of the Green Revolution and Stolen Harvest: The Hijacking of the Global Food Supply.
Animés par une équipe de pédagogues et de professionnels de la scène – comédiens, auteurs, metteurs en scène – les enfants se familiariseront avec les textes, cultiveront le goût des mots et du jeu de l’indicible. Ils découvriront ensemble par l’art théâtral ce que chaque présence, corps, voix, caractère, impulsion, émotion, peut avoir d’unique. Il n’y a pas de bons ou de mauvais élèves… au théâtre, toutes et tous sont égaux ! Au programme : technique vocale, conscience du corps, écoute et concentration à travers des jeux, improvisations, lectures et interprétations de textes. Grâce à des consignes simples et au travers de jeux amusants, les enfants pourront ainsi découvrir que jouer au théâtre rassemble.
En partenariat avec le Théâtre de Carouge
Après une formation en danse contemporaine, Adeline d’Hermy se tourne vers le théâtre (Cours Florent en 2006, puis Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2009). Pensionnaire de la Comédie-Française en 2010, elle en devient sociétaire en 2016. Sollicitée autant dans le répertoire classique que contemporain, elle est dirigée par Alain Françon, Clément Hervieu-Léger, Denis Podalydès, Ivo van Hove, Thomas Ostermeier, Julie Deliquet… Parmi ses rôles au cinéma, elle est la Maryline de Guillaume Gallienne (2017).
Acteur franco-suisse, Cyril Metzger se forme au Conservatoire de Fribourg (2014) puis à l’Ecole du Nord à Lille. Au cinéma, il tourne notamment dans Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain (Festival de Cannes 2021) et L’événement d’Audrey Diwan, qui remporte le Lion d’or à la Mostra de Venise. En 2022, il joue dans Kliniken de Lars Norén au Théâtre de l’Odéon à Paris, la dernière création de Julie Duclos, et dans Variations Shakespeare, une lecture réalisée au Festival d’Avignon par Alexandre Plank.
Tous deux sont réunis par Jean Liermier pour s’affronter dans un jeu cruel, raconté par la plume à vif de Musset, lui-même ébranlé par une peine de cœur lorsqu’il imagine sa pièce On ne badine pas avec l’amour.
On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, mise en scène de Jean Liermier. Du 28 février au 26 mars 2023 au Théâtre de Carouge (Rue Ancienne 37, 1227 Carouge). Durée : 2h. Réservations pour le spectacle : 022 343 43 43.
Virginie Dutoya est chargée de recherche en science politique au CNRS. Elle est rattachée au Centre d’études sud-asiatiques et himalayennes (CNRS-EHESS) et enseigne au sein du Master et de la formation doctorale en études de genre de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris).
Après une thèse consacrée à la représentation politique des femmes en Inde et au Pakistan, ses travaux actuels portent sur la cause des femmes et le genre en Asie du Sud, plus spécifiquement en Inde. Elle s’intéresse notamment aux effets de l’institutionnalisation et de la professionnalisation du féminisme dans ce pays. Elle a publié La représentation des femmes dans les parlements de l’Inde et du Pakistan (Dalloz, 2014) ainsi que de nombreux articles de recherche.
Dans Vivre deux cultures, comment peut-on naître franco-persan ? (Odile Jacob, 2022), le politologue émérite de Science Po Paris Bertrand Badie rend hommage à son père révéré et aimé Mansour Badie qui, âgé de 18 ans, arrive en 1928 avec toute sa famille à Paris, après un incroyable périple depuis la Perse de Rezâ Shâh Pahlavi. Ce récit intime raconte aussi comment l’auteur, enfant traité de « bicot-youpin » dans son collège catholique, s’ouvre à la complexité du monde, décrypte les nouveaux rapports Nord-Sud et vit sa biculturalité comme un trésor inaliénable, source spirituelle d’un parcours qui en fait aujourd’hui l’un de nos meilleurs analystes en relations internationales. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence dont Le Temps des humiliés, pathologie des relations internationales (2014), L’hégémonie contestée, les nouvelles formes de domination internationale (2019) et Les puissances mondialisées, repenser la sécurité internationale (2021), tous parus aux Editions Odile Jacob.
Activiste, humaniste, écologiste, journaliste, productrice de cinéma, Albina du Boisrouvray est une personnalité qui marque par son courage et la force de ses actions. Métisse, héritière de la famille Patiño qui fit fortune dans l’étain en Bolivie, rebelle, elle a passé son enfance dans les palaces mais a coupé très tôt les ponts avec ce milieu de paillettes et de facilités. De Mai 68 à l’écologie ainsi qu’à Médecins du Monde, elle n’a cessé d’affirmer son engagement dans les luttes majeures de la seconde moitié du XXᵉ siècle, avant de dédier sa fortune à l’aide humanitaire militante et au sauvetage des enfants à travers le monde. Si sa vie a de quoi faire rêver, elle cache pourtant de nombreuses blessures, dont la plus profonde est la mort tragique de son fils François-Xavier lors du Paris-Dakar de janvier 1986, dans le crash de l’hélicoptère à bord duquel il transportait Thierry Sabine, directeur de la course, et le chanteur Daniel Balavoine. Passant du rire à l’émotion, Le courage de vivre – Se rebeller, perdre l’essentiel, tout donner (Flammarion, 2022) retrace l’itinéraire de cette femme hors du commun, libre et engagée dans son temps, ayant su transformer les épreuves de la vie en richesse inégalable.
Agrégé de sciences économiques et sociales et docteur en économie, Jean-Joseph Boillot est aujourd’hui chercheur associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) l’un des principaux think tanks français spécialisés dans les questions géopolitiques et stratégiques.
Jean-Joseph Boillot a entre autres enseigné à l’École normale supérieure et travaillé sur l’Asie comme chercheur associé au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII). Il a ensuite été conseiller financier pour le Trésor, en poste dans les grandes régions émergentes du monde.
Depuis son retour à Paris en 2006, il partage son temps entre des missions régulières dans les nouveaux pays industrialisés et des activités de conseil pour des organismes publics et de grandes entreprises ainsi qu’au club du CEPII où il suit l’Inde et le monde émergent. Il est cofondateur de l’Euro-India Group (EIEBG) et membre notamment du groupe d’experts Cyclope et du conseil scientifique de l’ISEG.
Jean-Joseph Boillot est l’auteur de plus de vingt livres dont les plus récents sont: L’Inde ancienne au chevet de nos politiques (Ed. du Félin, 2017), L’économie de l’Inde (La Découverte, 3e édition, 2016). Son dernier livre, Utopies made in Monde – le sage et l’économiste, est paru en avril 2021 aux Editions Odile Jacob.
Professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne, Johann Chapoutot a publié une dizaine d’ouvrages traduits en quatorze langues. Il était venu en 2020 nous présenter Libres d’obéir : le management, du nazisme à aujourd’hui (Gallimard, 2020). Avec Le grand récit (PUF, 2021), il continue sa quête de sens historique. Une quête devenue l’apanage des psys et des coachs. Elle était jadis l’affaire de théologiens qui cherchaient la main de Dieu dans l’Histoire. Et lorsque la politique l’a – semble-t-il – remplacé, il a fallu créer du sens autrement. Il y eut les « religions séculières » que furent le communisme, le fascisme et le nazisme, mais aussi le libéralisme et ses déclinaisons (ultra et néo) sans oublier le complotisme, depuis que les « grands récits » sont entrés en déshérence. Mais quel est le moteur de l’Histoire ? Au-delà de la discipline ou de la science, l’Histoire est un art de lire et de vivre le temps, un art littéraire sensible au cœur et à la raison.
Née à Versailles, Diaty Diallo a grandi entre les départements des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis où elle vit toujours. Ses premiers écrits ont pris vie sous forme d’un blog qu’elle alimente régulièrement, en plus de la création de fanzines. Dotée d’une écriture aussi directe que créative, Deux secondes d’air qui brûle (Seuil, 2022) plonge dans l’univers brut des cités françaises avec une sorte de poésie musicale radicale. Le jour où le jeune Samy se fait abattre d’une balle dans le dos, c’est toute la communauté qui saigne. Les protagonistes de ce premier roman-vérité ne sont ni des héros, ni des voyous. Le regard d’initiée de cette autrice de 33 ans transmet une précieuse humanité qui aide à saisir les engrenages de la violence. Par sa construction et sa finesse d’analyse, Diaty Diallo établit des passerelles nécessaires de compréhension face au cloisonnement social.
Née à Paris, Pascale Lepeu s’installe en Suisse au début des années nonante. Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce (ESC) de Toulouse, elle débute sa carrière à la Collection Cartier en 1993.
Pendant dix ans elle a travaillé en étroite collaboration avec Éric Nussbaum, premier directeur de la Collection Cartier et expert joaillier de renommée mondiale, ainsi qu’avec les archivistes de la Maison. Sa principale mission était de documenter les pièces de la Collection Cartier ainsi que les pièces anciennes soumises pour authentification ou achats potentiels. En 2003, elle devient conservatrice de la Collection Cartier à Genève, où son équipe et elle en assurent la préservation et le développement.
Fondée en 1983, la Collection Cartier se compose de plus de 3’500 bijoux, pièces horlogères et autres objets précieux datant du début des années 1860 aux années 2000. Pascale Lepeu a participé à trente-deux expositions de la Collection Cartier organisées dans les musées les plus renommés du monde.
Elle a également contribué à une trilogie de livres sur la Collection Cartier et écrit pour les catalogues des expositions ainsi que d’autres publications.
Bernhard Schlink est né en 1944 près de Bielefeld. Juriste de formation, il est professeur émérite de droit public et de philosophie du droit à l’Université Humboldt de Berlin. Il est l’auteur de nouvelles et de romans traduits dans le monde entier dont le best-seller mondial Le liseur (1996), traduit en 37 langues et adapté au cinéma par Stephen Daldry en 2008 (The Reader). Toute son oeuvre est publiée en français aux Éditions Gallimard, notamment Amours en fuite (2001), La femme sur l’escalier (2016) et Olga (2019).
Plus de vingt-cinq ans après Le liseur, Bernhard Schlink publie Die Enkelin, traduit de l’allemand sous le titre La petite-fille, par Bernard Lortholary (Gallimard, sortie en librairie le 09/02/2023). Un nouveau roman sur l’Allemagne qui sonde la place du passé dans le présent et nous interroge sur ce qui peut unir ou séparer les êtres.
* écouteurs pour la traduction en français fournis sur demande (offert)
En Inde, la musique et la danse font partie du quotidien. On joue de la musique lors des fêtes, des célébrations familiales et religieuses. Les dieux sont aussi , pour la plupart, musiciens ou danseurs. Lors de cet atelier, nous fabriquerons un damaru, le tambour joué par le dieu Shiva. Il ne nous restera plus qu’à apprendre à en jouer, grâce à une technique particulière et propre à cet instrument : en le secouant pour faire taper les petites billes sur les peaux du tambour !
Nateshwar est une association genevoise qui œuvre pour la promotion de la culture et des arts classiques indiens. Depuis plusieurs années, elle organise des événements variés autour de la danse et de la musique et propose régulièrement des activités à visée pédagogique, incluant cuisine, contes et loisirs créatifs.
Attention cette conférence aura lieu le vendredi 10 février (et non le jeudi 9 février)
Christophe Jaffrelot est directeur de recherche au CNRS, professeur invité au King’s College (Londres) et enseignant à Sciences Po Paris. Il a dirigé le Centre de Recherches Internationales (CERI) de 2000 à 2008. Il est diplômé de Sciences Po (où il a aussi fait son doctorat), de la Sorbonne (histoire), de l’EHESS (histoire et civilisations) et de l’INALCO (hindi). Il a obtenu la médaille de bronze du CNRS en 1993.
Christophe Jaffrelot est consultant permanent au Centre d’analyse, de prospective et de stratégie du Quai d’Orsay, Nonresident Scholar à la Carnegie Endowment for International Peace (Washington DC) et membre du conseil académique de l’Université d’Ashoka.
Ses recherches portent sur les théories du nationalisme et de la démocratie, la mobilisation des basses castes et des intouchables en Inde, le mouvement nationaliste hindou et les conflits ethniques au Pakistan.
Meera est danseuse professionnelle de kathak (danse classique de l’Inde du Nord) et monitrice en maison de quartier. Elle partage avec bonheur sa connaissance de la culture indienne, acquise en plus de dix ans de vie en Inde. Artiste et travailleuse sociale, elle combine son expérience de la vie et des arts indiens et ses compétences pédagogiques pour proposer depuis plusieurs années des ateliers de découverte de cette culture qu’elle aime tant à travers son association Nateshwar.
Nous partirons à la découverte des héros, dieux et déesses hindous à travers des contes et des danses. Shiva, Ganesh ou Krishna sont les héros d’une multitude d’histoires. Vous découvrirez pourquoi Ganesh a une tête d’éléphant ou comment Krishna se tire d’affaire après avoir dévoré en cachette la réserve de crème de sa maman. Des histoires hautes en couleur, riches en saveurs et pleines de péripéties.
Anciennement pasteure à Genève, professeure honoraire de théologie à l’Université de Neuchâtel (UNINE) et formatrice en accompagnement spirituel, Lytta Basset a écrit de nombreux ouvrages qui aident à vivre. Elle a publié chez Albin Michel Oser la bienveillance (2014), La Source que je cherche (2017) et Faire face à la perversion (2019). Elle est l’une des grandes figures de la pensée chrétienne contemporaine. Dans Ce lien qui ne meurt jamais (Albin Michel, 2007), Lytta Basset racontait comment elle avait fait l’expérience de contacts avec Samuel, son fils aîné qui s’est suicidé à l’âge de 24 ans. Par discrétion et parce que sa formation ne la préparait pas à de tels aveux, la philosophe franco-suisse n’avait alors pas tout dit des circonstances qui l’avaient amenée à témoigner. Quinze ans plus tard, elle révèle dans Cet au-delà qui nous fait signe (Albin Michel, 2022) « l’Evénement improbable » qui l’a « remise dans le courant de la vie ». Loin de tout sensationnalisme, elle prend la parole pour aider les personnes qui traversent le deuil d’un enfant. Une relecture des différents récits évangéliques autour de la Résurrection encadre son approche.
Projection gratuite sur inscription
En partenariat avec les
Chaque matin, Ila prépare amoureusement pour son époux indifférent un succulent repas, qui lui est acheminé par un réseau de livraison pour entreprises à Bombay. Un jour, une erreur d’aiguillage est commise. C’est un comptable veuf et misanthrope, à un mois de la retraite, qui reçoit le panier repas… Une délicieuse comédie épistolaire dans une Inde en pleine évolution.
Traduction simultanée en français *
Niraja Gopal Jayal was born in New Delhi, studied political science and became Professor at the Centre for the Study of Law and Governance at the Jawaharlal Nehru University, New Delhi. She then joined King’s College India Institute as Avantha Chair in October 2021 and is also Centennial Professor (2019-23) at The London School of Economics, in the Department of Gender Studies.
Professor Jayal undertakes research in the fields of citizenship, democracy and welfare in India. She published many books and essays of which Citizenship and Its Discontents (Harvard University Press and Permanent Black, 2013) won the Ananda Kentish Coomaraswamy Prize of the Association of Asian Studies in 2015. She has co-edited The Oxford Companion to Politics in India, and among several others, Democracy in India (OUP, 2001) and Re-Forming India: The Nation Today (Penguin Random House, 2019). Her most recent book is Citizenship Imperilled: India’s Fragile Democracy (Permanent Black).
Professor Jayal delivered the Radhakrishnan Memorial Lectures at All Souls College, Oxford in 2009, and was Vice-President of the American Political Science Association (2011-12). During her career she has held visiting appointments at, among others, Princeton University, King’s College, London, and the EHESS, Paris.
Casilda Regueiro conte comme elle chante, par amour du partage, par passion du voyage en communauté, pour toucher l’autre. Elle vient de la Galice, une terre de « meigas », de sortilèges. Depuis toute petite, elle écoute conter sa mère et ses tantes… et ça cause et pour cause ! Avec sa voix profonde, elle transmet la musique de l’Espagne, sa tradition et sa culture ancestrale, le soleil et le rire de ses rues. Son jeu, ce sont les langues. Polyglotte, elle conte en anglais, français, galicien et espagnol ou toutes en même temps. Formée au chant, à la danse et au théâtre, elle se met au service du conte. Sa quête est authentique. Elle a participé à deux spectacles avec l’OSR au Victoria Hall pour les concerts famille Pierre et le Loup et La Sorcière Baba Yaga.
Appareillons et partons à l’aventure avec le petit marin Paul qui n’a pas peur de la tempête. Rencontrons le pirate borgne amoureux de la belle sirène. Devenons tous les animaux de la mer et rions ensemble avec la petite Amélia qui rêve d’avoir une baleine dans sa baignoire.
En partenariat avec le Festival Histoire et Cité et en collaboration avec l’Association Suisse-Japon section Suisse romande à Genève
Autrice, poétesse et traductrice, Ryoko Sekiguchi manie le rapport entre mots et mets comme personne. Écrire sur la nourriture ou la cuisine est sa manière d’appréhender le monde. Sans limites, son imaginaire gustatif et sa gourmandise sont éveillés à la simple mention d’un plat. Attentive à l’art culinaire dans sa dimension généalogique et transculturelle, l’expérience du manger et du boire met littéralement en gage son propre corps. En partenariat avec le Festival Histoire et Cité dont la 8e édition (28 mars – 2 avril 2023) sera consacrée au thème « Nourrir le monde », l’écrivaine évoquera les parentés entre déguster, écrire et traduire, tout en plaidant pour une littérature culinaire qui constituerait l’archive des cinq sens. Ryoko Sekiguchi a publié une vingtaine d’ouvrages dont Le club des gourmets et autres cuisines japonaises (P.O.L, 2013), Le voyageur affamé : le Japon à Paris (Menu fretin, 2019), Le curry japonais, dix façons de le préparer (L’Épure, 2020), Sentir (JBE Books, 2021) et 961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui les accompagnent) (P.O.L, 2021).
Précédé d’un documentaire réalisé par Stéphanie Barbey et Luc Peter pour l’émission Passe-moi les jumelles sur la RTS (Production Intermezzo Films).
Bernard Duvernay est un artisan qui dit avoir le goût du travail bien fait et c’est surtout un maréchal-ferrant unique en son genre. Durant plus de trente ans, il parcourt le monde ses outils à la main. De sa forge de Troinex, dans le canton de Genève, aux chevaux Marwaris du Rajasthan, en Inde, il répète les mêmes gestes et partage son savoir-faire pour soigner les sabots de ces milliers d’équidés qui travaillent, encore aujourd’hui, dans l’agriculture et les transports, pour rendre leur pas tout simplement un peu plus léger. En 2011, il crée la Fondation Flying Anvil (Enclume volante) dont le but est de soutenir les maréchaux-ferrants engagés dans l’agriculture principalement en Inde.
Jean-Luc Racine est directeur de recherche émérite au CNRS (au Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et chercheur senior au think tank Asia Centre, à Paris.
Ses recherches portent sur trois thèmes principaux : les dynamiques internes de transformation de l’Inde contemporaine, les modes d’insertion de l’Inde émergente en Asie et dans le nouvel ordre mondial et la géopolitique de l’Asie du Sud, en particulier les relations indo-pakistanaises, la politique régionale du Pakistan, l’évolution de l’Afghanistan et la politique chinoise dans la région.
Il est membre du comité de rédaction de Politique étrangère, du conseil scientifique de Questions internationales ainsi que d’Asia Trends. Il a publié ou dirigé une douzaine d’ouvrages sur l’Asie du Sud.
Sacré meilleur comédien par le Prix du Syndicat de la critique pour Baal et Discours aux animaux en 1988, André Marcon a tourné pour la télévision et le cinéma (Jacques Rivette, Olivier Assayas). Il compte à son actif une trentaine de pièces de théâtre. Il a joué à de nombreuses reprises pour Roger Planchon (Antoine et Cléopâtre, No man’s land, Dom Juan, Andromaque) et Valère Novarina (Le monologue d’Adraménech, L’inquiétude, Je suis, L’origine rouge), ainsi que dans trois pièces de Yasmina Reza, dont Le dieu du carnage. En 2013, il retrouve Dominique Blanc vingt-cinq ans après Le mariage de Figaro, pour La Locandiera, mise en scène par Marc Paquien. Il est nommé aux César 2016 du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Marguerite. Au Théâtre de Carouge, André Marcon joue Estragon, en parfaite complicité avec Gilles Privat qui incarne Vladimir, dans la plus célèbre pièce de Samuel Beckett, paroxysme du théâtre de l’absurde… Tous deux attendent Godot, sous la captivante direction d’Alain Françon (création aux Nuits de Fourvière en juin 2022).
En attendant Godot de Samuel Beckett, mise en scène d’Alain Françon. Du 17 au 29 janvier 2023 au Théâtre de Carouge (Rue Ancienne 37, 1227 Carouge). Durée : 1h45.
Réservations pour le spectacle : 022 343 43 43.
Sa préférée (Sabine Wespieser, 2022) de Sarah Jollien-Fardel est l’une des grandes et belles surprises de la rentrée littéraire 2022. L’autrice a grandi dans un village du district d’Hérens, en Valais. Elle a vécu plusieurs années à Lausanne, avant de se réinstaller dans son canton d’origine avec son mari et ses deux fils. Devenue journaliste à plus de 30 ans, elle a écrit pour de nombreux titres. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef du magazine de Payot Libraire, Aimer lire. Avec ce premier roman, elle a figuré sur la première liste du Prix Goncourt et a reçu le Prix Fnac. Dans ce texte puissant, sobre et fascinant, elle aborde la question de la violence domestique dans un petit village de montagne où chacun sait tout de son voisin, mais où personne ne parle. C’est un roman sur les tentatives d’un être brisé de se reconstruire.
D’une écriture à la précision poétique, Muriel Barbery ne cesse de circonscrire la part d’ombre de ses personnages et les failles anciennes qu’il s’agit de cacher au plus profond de soi pour préserver une apparente légèreté. Son Élégance du hérisson (Gallimard, 2006) est devenu le roman le plus vendu de la prestigieuse collection Blanche depuis son lancement voilà un siècle ! Huit millions d’exemplaires écoulés dans le monde, traduit en trente-sept langues. Avec Une heure de ferveur (Actes Sud, 2022), Muriel Barbery retrace l’histoire du père de Rose, héroïne de son précédent roman Une rose seule (Actes Sud, 2020). Quittant sa montagne, porteur d’une tradition japonaise solidement ancrée, il devient marchand d’art, fou de jardins et épris de perfection. Pendant près de quarante ans passés à Kyoto, il va respecter une promesse insensée : ne jamais chercher à revoir la fascinante Française avec laquelle il a passé dix nuits de plaisirs et qui attend un enfant dont il serait le père.
Born in 1979, Katie Kitamura grew up in both Japan and California. A New York-based novelist, journalist and art critic, she is the author of four novels, translated into eighteen languages. She teaches creative writing at New York University. Her first two novels, The Longshot (Free Press, 2009) and Gone to the Forest (Free Press, 2013), were finalists for the New York Public Library’s Young Lions Fiction Award. Katie Kitamura’s novel Intimacies (Penguin Books, 2021 / Stock, 2023) is an electrifying story about an interpreter caught between many truths. Her novel was shortlisted for the National Book Award. A Separation was her first title translated into French (Les pleureuses, Stock, 2017).
Sienne, son territoire enchanteur et ses mille trésors… Depuis toujours, la Toscane méridionale éveille la passion et l’imagination des poètes. Son paysage pittoresque et son riche héritage culturel saisissent les cœurs et les esprits, leur inspirent des pensées palpitantes et donnent naissance à d’immenses chefs-d’œuvre artistiques. Cette région fut habitée par les mystérieux Étrusques, chantée par Dante et Boccaccio, et célébrée par des écrivains du monde entier au cours des siècles, en particulier par les voyageurs du « Grand Tour », qui la traversaient pour se rendre à Rome, sur les traces des pèlerins médiévaux.
Nous vous invitons à un parcours poétique, immergés au cœur de cette riche province. Le temps d’une fin de semaine prolongée, Antonella Notari Vischer vous accueillera à Podere Trafonti, une splendide maison de campagne nichée au creux des collines toscanes (www.poderetrafonti.com).
La Dr. Ilaria Bichi Ruspoli, historienne de l’art et lettrée, diplômée de la prestigieuse Université de Sienne, vous guidera en français. Elle a grandi au cœur du Val d’Orcia dans un grand domaine et elle possède une connaissance approfondie de tous les recoins de la région. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages narrant les richesses culturelles et artistiques siennoises et leur importance historique et sociale.
En sa compagnie, vous emboîterez le pas aux écrivains qui ont parcouru ces terres, en découvrirez les multiples splendeurs et partagerez des échanges privilégiés.
Participation aux frais : 980 euros par personne, en chambre double à partager, incluant tous les repas, les activités et sorties organisées pour le groupe.
Non inclus : boissons alcoolisées ; voyage à Podere Trafonti.
Animés par une équipe de pédagogues et de professionnels de la scène – comédiens, auteurs, metteurs en scène – les enfants se familiariseront avec les textes, cultiveront le goût des mots et du jeu de l’indicible. Ils découvriront ensemble par l’art théâtral ce que chaque présence, corps, voix, caractère, impulsion, émotion, peut avoir d’unique. Il n’y a pas de bons ou de mauvais élèves… au théâtre, toutes et tous sont égaux ! Au programme : technique vocale, conscience du corps, écoute et concentration à travers des jeux, improvisations, lectures et interprétations de textes. Grâce à des consignes simples et au travers de jeux amusants, les enfants pourront ainsi découvrir que jouer au théâtre rassemble.