Frontières liquides : journal de lacs
Entretien mené par Manuela Salvi, journaliste à la RTS
Né à Genève en 1944, Daniel de Roulet suivit une formation d’architecte avant de devenir informaticien, spécialiste en télécommunications. Depuis 1997, il se consacre entièrement à l’écriture et a reçu de nombreux prix. Son cycle de dix romans intitulé La simulation humaine retrace le parcours de la science, de son triomphe à la mise en cause de sa démesure. Il est l’auteur d’une quinzaine d’essais et de récits de voyage dont Légèrement seul : sur les traces de Gall (Phébus, 2013). Dans Frontières liquides : journal de lacs (Phébus, 2025), l’écrivain-marcheur, familier du Léman, voyage dans un seul but : faire le tour des lacs frontaliers pour rencontrer leurs riverains et comprendre comment composer autour de ce bien commun. Des frontières effacées du Wannsee où fut décidé le sort de millions de Juifs, au lac Victoria où plus de la moitié des stocks de poissons a disparu en dix ans, en passant par le lac de Courlande où Sartre et Beauvoir scellèrent le sort posthume de Thomas Mann, l’écrivain consigne avec sensibilité, poésie et humour, des mondes engloutis ou tangibles.