Entretien mené par Iris Jimenez, journaliste
Connaissez-vous Alaa El Aswany ? Fils spirituel de Naguib Mahfouz, il est Égyptien, dentiste et écrivain. Phénomène littéraire non seulement en Égypte mais dans le monde entier grâce à son roman L’immeuble Yacoubian (2006), dans lequel il décrivait merveilleusement toutes les couches de la société cairote au travers des habitants de ce célèbre immeuble, évoquant sans faux-fuyant l’homosexualité, l’adultère et la montée du fondamentalisme. A côté de ses romans, Chicago (2007), J’aurais voulu être Egyptien (2009), Automobile Club d’Égypte (2014) et J’ai couru vers le Nil (2018), il s’affirme comme un journaliste et essayiste engagés, avec notamment Chroniques de la révolution égyptienne (2011) et Le syndrome de la dictature (2020), tous publiés chez Actes Sud. Poursuivant son œuvre de démystification de la société égyptienne, concret, précis, toujours libre, il délivre un message d’espoir, et professe sa confiance en l’humanité. Alaa El Aswany vit aujourd’hui aux États-Unis où il enseigne la littérature. Cet automne, il revient sur les devants de la scène au meilleur de sa forme avec Au soir d’Alexandrie (Actes Sud).