Entretien mené par Inès de la Motte Saint-Pierre, journaliste à La Grande Librairie
Sprint, lutte ou marathon : Cécile Coulon vit la littérature comme une athlète – sa thèse de Lettres Modernes porte d’ailleurs sur «le sport et le corps dans la littérature française contemporaine». En 2007, elle publie son premier roman à l’âge de 16 ans, Le voleur de vie (Editions Revoir). Elle récidive en 2010 avec Méfiez-vous des enfants sages (Viviane Hamy). Son talent rapidement remarqué, elle reçoit ses premiers trophées : Prix mauvais genres 2012 pour Le roi n’a pas sommeil (Viviane Hamy), Prix des libraires 2017 pour Trois saisons d’orage (Viviane Hamy), Prix Apollinaire 2018 pour un recueil de poèmes, Les ronces, et Prix littéraire du Monde (2019) pour Une bête au paradis (L’Iconoclaste). L’auvergnate, adepte de la course à pied et des réseaux sociaux (où elle partage sa prose), pratique l’écriture introspective comme une course de fond. En l’absence du capitaine (Le castor astral, 2022), certainement son recueil le plus intime, évoque la disparition de sa grand-mère, capitaine exceptionnelle, le deuil, les souvenirs et la vie d’après.